On vous dira souvent que pendant un voyage on passe par plusieurs états: l'émerveillement, puis une phase de manque, une phase d'adaptation, etc... Loin de susciter en moi l'émerveillement il faut bien dire que mes premières aventures à Nouméa me faisaient plutôt chier: pluie continuelle, fatigue extrême, etc..
Aujourd'hui je me suis levé vers 6 heures ce qui était bon signe, j'avais enfin fait ma première nuit correcte. Et puis vers 10 heures, après les averses de la matinée, un miracle s'est produit: il faisait BEAU
Je me suis précipité à l'extérieur, avide de soleil et d'oxygène, car c'est bien ça que je suis venu chercher non? Résultat, j'ai marché 4 bonnes heures en longeant la côte à partir du centre de Nouméa (complètement désert le dimanche) jusqu'à la magnifique baie des citrons. À chaque coin de rue c'était l'émerveillement: de tous les morceaux de jardins surgissaient de grandes palmes tandis que j'ai finis par déboucher sur une mer aux couleurs fantastiques. Note à moi-même: acheter de la crème solaire. Le soleil tape pas mal, même en plein hiver austral. Demain premier jour de boulot...
Sunday, August 26, 2007
L'auberge de la vieillesse
Quelle belle journée ! Pensez-vous, il n’a pas plu un peu, ni beaucoup. En fait il a plu TOUTE la journée. Je ne sais pas si vous vous rendez compte mais c’est assez impressionnant, de 6 heures du matin à 6 heures du soir, de voir des trombes d’eau s’abattrent sur notre belle cité qu’est Nouméa. Résultat, moi j’ai rien pu faire. Ni aller voir les agences immobilières, ni marcher un peu, ni faire les courses, ni que dalle. Comme beaucoup d’autres habitants de l’auberge d’ailleurs, qui ont rodés toute la journée autour de la télé ou des cuisines à se faire méga chier. Bénis soient les ordinateurs portables... Dommage que l’Internet soit si cher et si lent. Note à moi-même : Acheter un parapluie. D’urgence.
Sinon puisqu’on parlait de l’auberge, je savais que les mots ‘’auberge de jeunesse’’ n’avaient plus aucun sens en France mais à ce point, c’est difficile de mieux les contredire. En réalité il n’y a que des pas-très-jeunes. À une exception prêt (un couple d’Australiens paumés qui ont la vingtaine) je pense sans trop me tromper être le plus jeune de l’assemblée (24 ans). On y voit beaucoup de 30-40 ans, et même beaucoup plus. Le profil est assez typique : du touriste sans trop de thunes qui s’est endetté pour venir hors saison, malgré tout forcé de grignoter le budget logement pour se payer le trip avion à l’île des Pins, quelque néo-alter mondialistes à cheveux longs qui eux viennent avec les Assedic. Et puis sinon ça fourmille de métros comme moi venu chercher les tropiques. Des profils divers, du boulanger au marin en passant par le couvreur de toits. Ça vient d’un peu partout, mais quand même avec une dominante des endroits un peu merdiques de la métropole, genre le Havre ou Saint-Étienne. Les discussions sont souvent assez pitoyables, ça tape systématiquement dans les intrigues de cul, et quelque uns m’ont fait fortement penser aux mongoliens qu’on admire tous les ans à 22h50 dans L’île de la Tentation. Heureusement quelques-uns de mes compagnons sont adorables. La chose assez pénible et qui explique mon sentiment un peu négatif sur l'auberge reste sûrement le côté assez discriminatoire de tous ces gens: si tu n'es pas en couple c'est déjà un facteur d'exclusion mais en plus si tu as le malheur de t'habiller en costard pour aller bosser le matin tu passes pour un RICHE. Rien n'est pire que de passer pour un sale riche ou un capitaliste vendu dans un endroit de telle perdition communautaire comme celui-ci. Bref, je ne m'y sens pas à mon aise, j'espère me casser vite.
Il y avait même une famille de hippies qui s’est tirée ce matin. Hier je plaignais les gosses, qui, sûrement privés de télé ou de Gameboy, étaient forcés de jouer à une merde en bois en regardant la pluie tomber. Le soir, vers 20 heures, c’est l’effervescence aux cuisines mais un peu tout le monde tire la gueule sauf les gens en couple qui forment une tribu dont les célibataires sont généralement exclus. Sur les terrasses, on entend gueuler des tablées de trentenaires qui s’empiffrent de mixtures dégueulasses, avalent des centaines de clopes et s’enfilent des litres de rouge, le tout sous le regard horrifié des deux Japonais de passage qui se sont retrouvés ici par erreur et ne parleront à personne pendant tout leur voyage en Nouvelle-Calédonie, pas même à eux-mêmes...
Sinon puisqu’on parlait de l’auberge, je savais que les mots ‘’auberge de jeunesse’’ n’avaient plus aucun sens en France mais à ce point, c’est difficile de mieux les contredire. En réalité il n’y a que des pas-très-jeunes. À une exception prêt (un couple d’Australiens paumés qui ont la vingtaine) je pense sans trop me tromper être le plus jeune de l’assemblée (24 ans). On y voit beaucoup de 30-40 ans, et même beaucoup plus. Le profil est assez typique : du touriste sans trop de thunes qui s’est endetté pour venir hors saison, malgré tout forcé de grignoter le budget logement pour se payer le trip avion à l’île des Pins, quelque néo-alter mondialistes à cheveux longs qui eux viennent avec les Assedic. Et puis sinon ça fourmille de métros comme moi venu chercher les tropiques. Des profils divers, du boulanger au marin en passant par le couvreur de toits. Ça vient d’un peu partout, mais quand même avec une dominante des endroits un peu merdiques de la métropole, genre le Havre ou Saint-Étienne. Les discussions sont souvent assez pitoyables, ça tape systématiquement dans les intrigues de cul, et quelque uns m’ont fait fortement penser aux mongoliens qu’on admire tous les ans à 22h50 dans L’île de la Tentation. Heureusement quelques-uns de mes compagnons sont adorables. La chose assez pénible et qui explique mon sentiment un peu négatif sur l'auberge reste sûrement le côté assez discriminatoire de tous ces gens: si tu n'es pas en couple c'est déjà un facteur d'exclusion mais en plus si tu as le malheur de t'habiller en costard pour aller bosser le matin tu passes pour un RICHE. Rien n'est pire que de passer pour un sale riche ou un capitaliste vendu dans un endroit de telle perdition communautaire comme celui-ci. Bref, je ne m'y sens pas à mon aise, j'espère me casser vite.
Il y avait même une famille de hippies qui s’est tirée ce matin. Hier je plaignais les gosses, qui, sûrement privés de télé ou de Gameboy, étaient forcés de jouer à une merde en bois en regardant la pluie tomber. Le soir, vers 20 heures, c’est l’effervescence aux cuisines mais un peu tout le monde tire la gueule sauf les gens en couple qui forment une tribu dont les célibataires sont généralement exclus. Sur les terrasses, on entend gueuler des tablées de trentenaires qui s’empiffrent de mixtures dégueulasses, avalent des centaines de clopes et s’enfilent des litres de rouge, le tout sous le regard horrifié des deux Japonais de passage qui se sont retrouvés ici par erreur et ne parleront à personne pendant tout leur voyage en Nouvelle-Calédonie, pas même à eux-mêmes...
Saturday, August 25, 2007
Celui qui dormait
Tiens hier j'ai fait une petite marche dans Nouméa et quand je suis revenu (vers 14h30) je me suis laisser tenter par une sieste. Bien mal m'en a pris, je me suis réveillé vers 2 heures... du matin. La nuit fut pénible. Sinon ce matin il fait un temps de merde histoire de changer, les vacanciers à l'auberge tirent la gueule, il faut que je trouve un appart' ou une chambre, bref la routine!
Friday, August 24, 2007
Deuxième jour
Le temps est toujours aussi naze, à croire qu'on veut me faire regretter Paris. Ce matin comme d'habitude je me suis levé à 5h30, j'ai enfilé mon costume, mes chaussures-qui-niquent-les-pieds et je suis allé visiter ma future boîte.
J'ai été assez impressionné par le côté luxueux qui contraste avec l'immeuble maussade, parquets et verre partout à l'intérieur. Très beau et lumineux. Une trentaine de personne dans le staff, des débutants partis à l'aventure comme moi, des stagiaires, des seniors, etc.
La patronne m'a tendu un chèque par dessus la table. ''C'est pour le déplacement'' m'a-t'elle souflé. Je ne m'y attendais pas trop alors ça m'a fait rudement plaisir, surtout vu l'air suspicieux avec lequel j'ai été accueuilli dans la première banque sur mon chemin (BNP), je crois que ça ne vas pas être de trop. Un jeune qui vient ouvrir un compte, c'est impensable ma bonne dame. Je crois que la recherche du logement va être vachement chiante aussi. Je commence cette aprem' le tour des agences après une ballade plus approfondie de Nouméa - cette fois j'irai vers les beaux quartiers, histoire de rêvasser un peu...
J'ai été assez impressionné par le côté luxueux qui contraste avec l'immeuble maussade, parquets et verre partout à l'intérieur. Très beau et lumineux. Une trentaine de personne dans le staff, des débutants partis à l'aventure comme moi, des stagiaires, des seniors, etc.
La patronne m'a tendu un chèque par dessus la table. ''C'est pour le déplacement'' m'a-t'elle souflé. Je ne m'y attendais pas trop alors ça m'a fait rudement plaisir, surtout vu l'air suspicieux avec lequel j'ai été accueuilli dans la première banque sur mon chemin (BNP), je crois que ça ne vas pas être de trop. Un jeune qui vient ouvrir un compte, c'est impensable ma bonne dame. Je crois que la recherche du logement va être vachement chiante aussi. Je commence cette aprem' le tour des agences après une ballade plus approfondie de Nouméa - cette fois j'irai vers les beaux quartiers, histoire de rêvasser un peu...
Thursday, August 23, 2007
First Day
Première journée dans les rues humides du centre de Nouméa et aperçu de la fameuse place des cocotiers. On ne peut pas dire que ce soit de toute beauté: les immeubles sont laids et le quartier du port mériterait un joli coup de peinture. Ceci-dit la place des cocotiers en elle-même est superbe.
J'ai fait mes courses aussi. C'est cher et le choix est mince pour certaines choses. Finalement ce fut une journée un peu maussade et pluvioteuse, je suis donc rentré à l'auberge et ronflé toute l'aprem. Hou la honte, bhou.
Une chose pénible: Internet est très lent (et cher) en ce qui concerne l'upload. Résultat, il faut que je trouve une solution pour mettre mes photos en ligne et ça ne s'annonce pas facile.
J'ai fait mes courses aussi. C'est cher et le choix est mince pour certaines choses. Finalement ce fut une journée un peu maussade et pluvioteuse, je suis donc rentré à l'auberge et ronflé toute l'aprem. Hou la honte, bhou.
Une chose pénible: Internet est très lent (et cher) en ce qui concerne l'upload. Résultat, il faut que je trouve une solution pour mettre mes photos en ligne et ça ne s'annonce pas facile.
23/08, 5h30
Impossible de fermer l’oeil. Les cris des oiseaux tropicaux, pardon, leurs hurlements, n’arrangent pas. De toute façon, j’ai entendu dire que les calédoniens se lèvent tôt !
Le Voyage
La longueur du voyage (Presque 48 heures) fait mesurer la distance qui sépare la France de la Nouvelle-Calédonie. Enfin surtout si comme moi vous ne faîtes pas partie des élus du vol Air France qui se contentent d’une brève escale à Tokyo. Moi par contre avec British Airways, je suis passé par Londres, Bangkok (une surprise, ce n’était pas indiqué sur mon billet), et Sydney pour finalement atterrir à Nouméa, de nuit et sous un ciel pluvieux. On sort de l’avion directement sur la piste pour débarquer à la Totoua, un aéroport qui m’a paru du genre légèrement vieillot et minuscule : un ‘’contrôle’’ d’immigration par la PAF (Police Aux Frontières) qui dure exactement 3 secondes, on récupère très vite ses effets et hop direction la sortie.
L’aéroport étant situé relativement loin de Nouméa (40 kilomètres), il vous faut prendre une navette ‘’c’est George, le chauffeur’’ – on m’indique un local qui ressemble à un ours. En tout cas le bus est grand, ce qui est parfait pour caser tout le bordel que je traîne, à savoir une planche de surf, une guitare dans son étui et une grosse valise vert pomme de 28 kilos. Par contre il faut payer 3000 Francs Pacifique, l’équivalent de 25 Euros. Cher. La monnaie locale d’ailleurs est tout simplement à mourir de rire : des énormes billets qui ont l’air d’être en plastique et ressemblent à des feuilles de P.Q.
Après un certain temps sur des routes sinueuses et étroites, le bus atterrit dans une espèce de hangar. ‘’Il faut changer de bus’’ nous dit-on, pour emprunter des navettes plus petites. Une touriste panique et s'imagine que nous sommes en plein hold-up. Un chauffeur patibulaire, la mine hilare, lui répond : ‘’vous me faîtes penser à ma mère, Madame!’’
Sur quelques ronds-points de Nouméa, dans certains coins de rues sombres, on distingue furtivement des troupes de Kanaks affairées à des activités mystérieuses. Les rues sont désertes. Sans doute sortent-ils la nuit, me dis-je. J’espère en tout cas qu’ils sont pacifiques.
À l’auberge de Jeunesse, je trouve une clé portant mon nom. Les chambres quoique spacieuses sont ultra spartiates, du genre 4 murs, une porte et une fenêtre. Pour le moment ça ira. Je m’endors épuisé.
L’aéroport étant situé relativement loin de Nouméa (40 kilomètres), il vous faut prendre une navette ‘’c’est George, le chauffeur’’ – on m’indique un local qui ressemble à un ours. En tout cas le bus est grand, ce qui est parfait pour caser tout le bordel que je traîne, à savoir une planche de surf, une guitare dans son étui et une grosse valise vert pomme de 28 kilos. Par contre il faut payer 3000 Francs Pacifique, l’équivalent de 25 Euros. Cher. La monnaie locale d’ailleurs est tout simplement à mourir de rire : des énormes billets qui ont l’air d’être en plastique et ressemblent à des feuilles de P.Q.
Après un certain temps sur des routes sinueuses et étroites, le bus atterrit dans une espèce de hangar. ‘’Il faut changer de bus’’ nous dit-on, pour emprunter des navettes plus petites. Une touriste panique et s'imagine que nous sommes en plein hold-up. Un chauffeur patibulaire, la mine hilare, lui répond : ‘’vous me faîtes penser à ma mère, Madame!’’
Sur quelques ronds-points de Nouméa, dans certains coins de rues sombres, on distingue furtivement des troupes de Kanaks affairées à des activités mystérieuses. Les rues sont désertes. Sans doute sortent-ils la nuit, me dis-je. J’espère en tout cas qu’ils sont pacifiques.
À l’auberge de Jeunesse, je trouve une clé portant mon nom. Les chambres quoique spacieuses sont ultra spartiates, du genre 4 murs, une porte et une fenêtre. Pour le moment ça ira. Je m’endors épuisé.
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