Saturday, September 22, 2007

Les tricots rayés


Aujourd'hui, en me trempant en fin de journée, j'ai aperçu un tricot rayé sous l'eau. Il faut dire que pour une fois j'avais pensé à prendre mon masque et tuba pour observer ce qui se passe en-dessous.

On appelle ''tricot rayé'' en Calédonie les serpents marins blancs/noirs qu'on retrouve aussi dans beaucoup de mers tropicales du globe, des êtres apparemment extrêmement venimeux mais semble-t'il parfaitement indifférents à l'humanoïde qui patauge à côté d'eux.

OMG!! me direz-vous. J'avoue que sur le moment, le balancement gracieux et tranquille de l'animal sur fond bleu azur m'a littéralement hypnotisé pendant quelques secondes. A tel point que pensant avoir échappé à un grand danger mortel mais d'une beauté exquise, j'ai raconté sourire béat mon aventure à un collègue qui s'est doucement moqué de moi en me traîtant de zor'

Oui on en voit partout en calédonie.


En résumé les tricots rayés c'est bon, mangez-en.

A noter qu'une boutique célèbre de Nouméa propose vêtements et accessoires de la marque ''tricot rayé'' façon Lacoste mais avec un tricot à la place du crocodile.

Wednesday, September 19, 2007

Shébam

Ca faisait longtemps. Je ne sais pas à quelle régularité je vais remplir ce blog mais on verra si j'arrive à canaliser ma flegmitude quotidienne. Depuis que je me suis tiré de l'auberge et que je suis hébergé par un collègue de bureau tout va beaucoup mieux, j'ai rencontré pas mal de personnes très sympas, j'ai ouvert un compte en banque et je cherche une voiture. Ha oui et il fait beau et chaud aussi, du genre de plus en plus humide.






Sinon bon le boulot c'est quand même chiant, je pensais que je n'allais rien foutre et puis non en fait, je marne de 7 heures du mat' à 8 heures du soir comme un blaireau et le pire c'est que j'aime ça. Un peu comme quand je me fouette mais dans la durée. Tiens l'autre jour j'ai même bossé le samedi. Heureusement que je suis payé quand même. Sinon la Nouvelle-Calédonie c'est bien et spécial à la fois, faudrait que je fasse un post plus détaillé dessus un de ces jours.

Je ne sais pas ce qui m'agace le plus, l'internet à 40 kbits/s, les profs et fonctionnaires aux salaires indexés qui débarquent de leurs conteneurs avec chiards et twingos emballées, le coût de la vie énorme du fait du protectionnisme local pénible. Je crois que c'est le seul endroit au monde où au nom du refus du capitalisme global et de la libre-concurrence, on fait voyager des camemberts et des téléviseurs de France alors que l'Australie est juste à côté, tout en facturant généreusement le prix du transport à la gueule du client, bien entendu. Remarquez la notion de distance n'a parfois rien à voir, la vie à Londres est bien deux fois plus chère qu'en Allemagne mais quand même...

A côté de ça les paysages sont à couper le souffle, les locaux sont incredibeulement gentils, et puis si tu as de la chance tu vis dans un microcosme de riches où l'on passe son temps à faire des BBQ sur des plages grandioses tout en se moquant de ceux restés en métropole.

Pour un peu ça fait chier deux secondes et puis hein au bout de deux semaines on en a plus rien à foutre, on vit sa vie de privilégié au grand air sans aucune honte, tout en forçant sur la bière surtaxée le soir en rêvant d'îles et de large le soir...

Je remets quelques photos de Nouméa prises par mes soins bien que le système blogger pour mettre des images soit totalement débile, les balises classiques ne marchent pas ou alors quelque chose m'échappe?




Sunday, August 26, 2007

OH YEAH

On vous dira souvent que pendant un voyage on passe par plusieurs états: l'émerveillement, puis une phase de manque, une phase d'adaptation, etc... Loin de susciter en moi l'émerveillement il faut bien dire que mes premières aventures à Nouméa me faisaient plutôt chier: pluie continuelle, fatigue extrême, etc..

Aujourd'hui je me suis levé vers 6 heures ce qui était bon signe, j'avais enfin fait ma première nuit correcte. Et puis vers 10 heures, après les averses de la matinée, un miracle s'est produit: il faisait BEAU

Je me suis précipité à l'extérieur, avide de soleil et d'oxygène, car c'est bien ça que je suis venu chercher non? Résultat, j'ai marché 4 bonnes heures en longeant la côte à partir du centre de Nouméa (complètement désert le dimanche) jusqu'à la magnifique baie des citrons. À chaque coin de rue c'était l'émerveillement: de tous les morceaux de jardins surgissaient de grandes palmes tandis que j'ai finis par déboucher sur une mer aux couleurs fantastiques. Note à moi-même: acheter de la crème solaire. Le soleil tape pas mal, même en plein hiver austral. Demain premier jour de boulot...

L'auberge de la vieillesse

Quelle belle journée ! Pensez-vous, il n’a pas plu un peu, ni beaucoup. En fait il a plu TOUTE la journée. Je ne sais pas si vous vous rendez compte mais c’est assez impressionnant, de 6 heures du matin à 6 heures du soir, de voir des trombes d’eau s’abattrent sur notre belle cité qu’est Nouméa. Résultat, moi j’ai rien pu faire. Ni aller voir les agences immobilières, ni marcher un peu, ni faire les courses, ni que dalle. Comme beaucoup d’autres habitants de l’auberge d’ailleurs, qui ont rodés toute la journée autour de la télé ou des cuisines à se faire méga chier. Bénis soient les ordinateurs portables... Dommage que l’Internet soit si cher et si lent. Note à moi-même : Acheter un parapluie. D’urgence.

Sinon puisqu’on parlait de l’auberge, je savais que les mots ‘’auberge de jeunesse’’ n’avaient plus aucun sens en France mais à ce point, c’est difficile de mieux les contredire. En réalité il n’y a que des pas-très-jeunes. À une exception prêt (un couple d’Australiens paumés qui ont la vingtaine) je pense sans trop me tromper être le plus jeune de l’assemblée (24 ans). On y voit beaucoup de 30-40 ans, et même beaucoup plus. Le profil est assez typique : du touriste sans trop de thunes qui s’est endetté pour venir hors saison, malgré tout forcé de grignoter le budget logement pour se payer le trip avion à l’île des Pins, quelque néo-alter mondialistes à cheveux longs qui eux viennent avec les Assedic. Et puis sinon ça fourmille de métros comme moi venu chercher les tropiques. Des profils divers, du boulanger au marin en passant par le couvreur de toits. Ça vient d’un peu partout, mais quand même avec une dominante des endroits un peu merdiques de la métropole, genre le Havre ou Saint-Étienne. Les discussions sont souvent assez pitoyables, ça tape systématiquement dans les intrigues de cul, et quelque uns m’ont fait fortement penser aux mongoliens qu’on admire tous les ans à 22h50 dans L’île de la Tentation. Heureusement quelques-uns de mes compagnons sont adorables. La chose assez pénible et qui explique mon sentiment un peu négatif sur l'auberge reste sûrement le côté assez discriminatoire de tous ces gens: si tu n'es pas en couple c'est déjà un facteur d'exclusion mais en plus si tu as le malheur de t'habiller en costard pour aller bosser le matin tu passes pour un RICHE. Rien n'est pire que de passer pour un sale riche ou un capitaliste vendu dans un endroit de telle perdition communautaire comme celui-ci. Bref, je ne m'y sens pas à mon aise, j'espère me casser vite.

Il y avait même une famille de hippies qui s’est tirée ce matin. Hier je plaignais les gosses, qui, sûrement privés de télé ou de Gameboy, étaient forcés de jouer à une merde en bois en regardant la pluie tomber. Le soir, vers 20 heures, c’est l’effervescence aux cuisines mais un peu tout le monde tire la gueule sauf les gens en couple qui forment une tribu dont les célibataires sont généralement exclus. Sur les terrasses, on entend gueuler des tablées de trentenaires qui s’empiffrent de mixtures dégueulasses, avalent des centaines de clopes et s’enfilent des litres de rouge, le tout sous le regard horrifié des deux Japonais de passage qui se sont retrouvés ici par erreur et ne parleront à personne pendant tout leur voyage en Nouvelle-Calédonie, pas même à eux-mêmes...

Saturday, August 25, 2007

Celui qui dormait

Tiens hier j'ai fait une petite marche dans Nouméa et quand je suis revenu (vers 14h30) je me suis laisser tenter par une sieste. Bien mal m'en a pris, je me suis réveillé vers 2 heures... du matin. La nuit fut pénible. Sinon ce matin il fait un temps de merde histoire de changer, les vacanciers à l'auberge tirent la gueule, il faut que je trouve un appart' ou une chambre, bref la routine!

Friday, August 24, 2007

Deuxième jour

Le temps est toujours aussi naze, à croire qu'on veut me faire regretter Paris. Ce matin comme d'habitude je me suis levé à 5h30, j'ai enfilé mon costume, mes chaussures-qui-niquent-les-pieds et je suis allé visiter ma future boîte.

J'ai été assez impressionné par le côté luxueux qui contraste avec l'immeuble maussade, parquets et verre partout à l'intérieur. Très beau et lumineux. Une trentaine de personne dans le staff, des débutants partis à l'aventure comme moi, des stagiaires, des seniors, etc.

La patronne m'a tendu un chèque par dessus la table. ''C'est pour le déplacement'' m'a-t'elle souflé. Je ne m'y attendais pas trop alors ça m'a fait rudement plaisir, surtout vu l'air suspicieux avec lequel j'ai été accueuilli dans la première banque sur mon chemin (BNP), je crois que ça ne vas pas être de trop. Un jeune qui vient ouvrir un compte, c'est impensable ma bonne dame. Je crois que la recherche du logement va être vachement chiante aussi. Je commence cette aprem' le tour des agences après une ballade plus approfondie de Nouméa - cette fois j'irai vers les beaux quartiers, histoire de rêvasser un peu...

Thursday, August 23, 2007

First Day

Première journée dans les rues humides du centre de Nouméa et aperçu de la fameuse place des cocotiers. On ne peut pas dire que ce soit de toute beauté: les immeubles sont laids et le quartier du port mériterait un joli coup de peinture. Ceci-dit la place des cocotiers en elle-même est superbe.

J'ai fait mes courses aussi. C'est cher et le choix est mince pour certaines choses. Finalement ce fut une journée un peu maussade et pluvioteuse, je suis donc rentré à l'auberge et ronflé toute l'aprem. Hou la honte, bhou.

Une chose pénible: Internet est très lent (et cher) en ce qui concerne l'upload. Résultat, il faut que je trouve une solution pour mettre mes photos en ligne et ça ne s'annonce pas facile.